Les Etats-Unis sont à la base d’une initiative pacifiste envers l’Iran, nos voisins d’Outre-Atlantique ont ouvert les portes d’une ambassade virtuelle. Les deux nations n’ont plus de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979 marquée notamment par une prise d’otages à l’ambassade américaine.

Washington a donc annoncé mardi le lancement d’une « ambassade virtuelle », accessible ici. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton percevait ce site comme un moyen de communication avec les citoyens Iraniens et également comme un accès aux nouvelles technologies.

« Parce que les Etats-Unis et l’Iran n’ont pas de relations diplomatiques, nous avons manqué d’importantes opportunités pour échanger avec vous, les citoyens d’Iran« , dit-elle. « Mais aujourd’hui, nous pouvons utiliser les nouvelles technologies pour se réunir et pour promouvoir une meilleure compréhension entre nos deux pays et entre les citoyens. C’est pour cette raison que nous avons mis sur pied cette ambassade virtuelle ».

Bref si l’initiative est louable, le contenu du site restait très américanisé. On y retrouve en anglais et en farsi les déclarations politiques américaines, des informations sur les visas américains ainsi des nouvelles de la radio « Voice of America ».

Pour ouvrir un véritable dialogue et aux vues de l’état de la relation entre les deux pays, parler notamment de Visas américains a été extrêmement mal perçu côté Iranien. Le ministère des Affaires étrangères Iraniens a été catégorique « Les Etats-Unis feraient mieux de changer leur politique d’hostilité à l’égard de l’Iran plutôt que d’ouvrir une « ambassade virtuelle » »

Téhéran a donc immédiatement bloqué ce site considérant que ce n’était pas par ce biais que les Etats Unis réussiraient à « transmettre le message qu’ils souhaitent au peuple iranien  » car « au cours des trois dernières décennies les Iraniens ont reçu le vrai message des Etats-Unis, qui est les sanctions, le soutien aux groupes terroristes, l’hostilité aux progrès technologiques de l’Iran et les actions destructrices contre le pays« .

Si Washington déplore ce bloquage, via un communiqué, ils expliquent que le gouvernement iranien a encore une fois démontré son engagement à dresser un rideau électronique de surveillance et de censure autour de la population.

Des milliers d’autres sites sont également bloqués en Iran dont Facebook et la plupart des médias occidentaux. Ce nouveau blocus particulièrement rapide, comme la mise en place d’un tel site ne vont certainement pas endiguer les relations tendues qui subsistent depuis des années entre les deux nations.

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Via Gizmodo.fr